Films internationaux
La compétition internationale est le lieu de rencontre et de croisement des différents horizons constituant la richesse du court métrage mondial. Chefs-d’œuvre de l’animation, documentaires, comédies, réalités contemporaines, films de genre, travaux de fin d’études des meilleures écoles du monde, voici 12 programmes pour vous entraîner vers des univers dont seule la jeune création cinématographique a le secret.
Est-ce que ce monde est sérieux ?
La programmation de la compétition internationale se veut bien plus qu’un simple panorama cinématographique. Elle esquisse le portrait mouvant du monde en 64 chapitres, 64 films qui témoignent, interrogent et nous invitent à poser un regard neuf sur une réalité où le quotidien côtoie l’extraordinaire.
« Mieux vaut en rire… »
Cette année, l’humour devient une arme douce mais incisive dans la sélection inter. Rhubarb Rhubarb (Royaume-Uni) nous plonge dans les démêlés savoureux d’un duo père-fille, propriétaires d’une exploitation de rhubarbe secouée par les conséquences du Brexit. Avec une satire grinçante, Pirateland (Grèce, France, Norvège) dépeint une rencontre improbable entre une famille grecque et des touristes norvégien·ne·s en quête d’aventures pirates qui dérapent. Quota (Pays-Bas) prend aussi le parti de rire de la crise climatique, en imaginant un décompte effréné jusqu’à la fin du monde.
« Refuse ce monde égoïste ! »
La sélection propose aussi des portraits de lutte et de résilience. A Move (Royaume-Uni, Iran) offre un plaidoyer poignant pour la liberté des femmes, oscillant entre provocation assumée et urgence de s’exprimer. En Ukraine, I Died in Irpin (Tchéquie) suit une jeune femme qui choisit de rester au cœur du chaos, montrant qu’avant de résister, il faut d’abord survivre. Enfin, dans Upshot (Palestine), un couple tente d’échapper à son passé en se coupant du monde, explorant l’intériorité comme unique refuge.
« C’est juste une illusion »
Face à des quotidiens parfois insoutenables, l’imagination devient une bouée et l’espoir se réinvente dans le rêve ou le mystique. Dans Jason et les Royaumes (Belgique), un jeune homme (ra)conte une vie fantasmée pour échapper à sa réalité. Lanawaru (Colombie) montre une communauté qui choisit de se tourner vers traditions et spiritualité pour transformer l’angoisse en un voyage apaisant. Enfin, A Bear Remembers (Royaume-Uni) embarque une petite communauté anglaise dans une quête mystique provoquée par un simple son, révélant ainsi nos besoins irrépressibles de mieux (se) comprendre.
Ces courts métrages, qu’ils fassent rire, lutter ou imaginer, résonnent avec nos vies, ici et ailleurs. Ils nous rappellent que l’art est autant un miroir qu’une échappatoire, un étendard que nous brandissons ensemble pour affronter une réalité en constante mutation. Cette programmation est une invitation à regarder le monde autrement, à travers les yeux de celles et ceux qui le racontent encore le mieux.
coordination compétition internationale
Tim Redford
t.redford@clermont-filmfest.org
comité de sélection
Calmin Borel, Diana Borja, Fabien De Macedo, Tim Redford, Grégoire Rouchit, Julie Rousson, Camille Varenne.
Avec l’aide des présélectionneur·se·s Laura Addamo, Préféré Aziako, Fanny Barrot, Gilles Berger, Georges Bollon, Guillaume Bonhomme, Lucas Brunier-Mestas, Adrien Calla, Regina Campos, Masumi Chiba, Elsa Cornevin, Fanny Dauny, Béranger Debrand, Noémie Devos, Claire Diao, Sébastien Duclocher, Raphaël Gallet, Christian Guinot, Claire Juge, Caroline Lardy, Rémi Laroëre, Jérémy Laurichesse, Eleonore Llinares, Vera Mechid-Huin, Sarah Momesso, Sam Poulange, Bertrand Rouchit, Julia Salles, Chloé Sanchez, Kartik Singh, Laura Thomasset, Éric Wójcik.